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    Dans les années soixante-dix, en réplique à une politique fédérale depuis longtemps oppressive, le mouvement du "pouvoir rouge" (Red Power) déferla sur les villes et les réserves où vivaient des autochtones. Ses militants dénonçaient les conditions de vie des Indiens, désignés comme les plus pauvres, les moins instruits, les plus faibles, les moins nourris et les plus sujets aux maladies de tous les Américains. Ils appelèrent à l'action directe contre la discrimination et l'oppression politique, ainsi que pour leur droits. L'AIM (l'American Indian Movement ) mettait l'accent sur des questions comme l'autodetermination. En 1978, plus de 200 indiens accomplirent en 7 mois une marche de 4 800 km, d'Alcatraz à Washington, pour protester contre les tentatives d'exploitation des terres tribales par les Affaires indiennes.


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    Au XIXe siècle, cette aire culturelle occupait la région comprise entre la Colombie Britannique centrale, le Nevada et l'Utah au Sud; elle traversait au nord la Ligne de Partage des Eaux continentales pour atteindre le Montana du Nord-Ouest et allait au sud jusqu'aux Montagnes Rocheuses à l'est et à la Sierra Nevada à l'ouest. La culture du Plateau dépendait en grande partie des deux grands fleuves, la Columbia et la Fraser, qui fournissaient le saumon et d'autres poissons, base vitale de l'alimentation pour la plupart des tribus riveraines. En outre, les luxuriantes vallées procuraient un abondant fourrage pour de nombreux gibiers. Cependant, au fur et à mesure qu'on descent vers le Sud, la magnitude et l'importance de ces fleuves diminuent progressivement et dans les régions maintenant appelés Utah et Névada, le "Pays de l'armoise", les déserts d'herbes et de broussailles dominent. C'est là, dans le Grand Bassin - ainsi nommé parce qu'aucun fleuve ne s'en écoulait jusqu'à la mer - que vivaient les "Digger Indians" (Indiens Fouisseurs), un peuple ingénieux, dont l'alimentation se composait essentiellement de racines et de légumes sauvages, qu'ils extrayaient du sol à l'aide d'un bâton pointu qu'ils utilisaient comme levier - d'où leur surnom. La mythologie de ces peuples reflète leur relative pauvreté et n'a pas la richesse imaginative que l'on trouve dans la plupart des autres zones culturelles. Les légendes des tribus du Grand Bassin ne sont en effet que de prosaïque histoires d'animaux, tandis que que les mythes retraçant leur origines se réduisent à l'affirmation que le monde a été mis en bon ordre par Coyote et le Loup. Les Indiens de cette région, qui étaient tous semi-nomades, comptaient au début du XIXe siècle quelque vingt-cinq tribus appartenant au moins à deux des grandes souches linguistiques - Salish et Sahaptin. C'est là que vivaient les Nez-Percés, les Walla Wallas, les Cayuses, les Umatillas, les Flatheads et les Kutenais, tribus riches en chevaux qui faisaient commerce en vendant des animaux à travers tout le pays. Beaucoup habitaient des demeures communales, compartimentées pour loger les différentes familles. Plusieurs, tels que les Nez-Percés, les Kutenais et les Flatheads utilisaient fréquemment le tipi, en particulier lors de leurs expéditions dans les Plaines. Dans cette région à prédominance non-agricole, il est rarement fait allusion aux entrailles de la terre. On y trouve par contre une profusion de mythes en rapport avec les animaux, en particulier Coyote, qui, sous l'apparence de Trickster (Farceur), est souvent décrit comme un être égoïste, cupide et rusé, montrant aux hommes - par ses maladresses et ses frasques incongrues - comment ne pas se conduire. Coyote est aussi un créateur, facette qui transparaît dans le mythe flathead où Coyote tue un géant en lui arrachant le coeur, alors que les avantages retirés à contenter les Esprits des animaux sont évoqués dans le mythe nez-percé racontant comment Castor apporta le feu à la tribu.

    Voici les principales tribus qui vivaient dans les territoires du Plateau :

    • Les Lillooets,
    • Shuswaps,
    • Thompsons,
    • Nicolas,
    • Okanagans,
    • Lakes,
    • Kutenais,
    • Kalispels,
    • Sanpoils,
    • Salishs-Columbias,
    • Yakimas,
    • Spokanes,
    • Palus,
    • Coeurs d'Alêne,
    • Flatheads,
    • Nez-Percés,
    • Cayuses,
    • Wallas Wallas,
    • Umatillas,
    • Klikitats,
    • Wishrams,
    • Teninos,
    • Molalas,
    • Klamaths,
    • Modocs.

    Et voici les principales tribus qui vivaient dans les territoires du Grand Bassin :

    • Les Shoshones de l'Est,
    • Shoshones du Nord,
    • Bannocks,
    • Paiutes du Nord,
    • Washoes,
    • Shoshones de l'Ouest,
    • Utes,
    • Paiutes du Sud,
    • Paiutes Owens Valley,
    • Kawaiisus.

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    Cette région constitue une aire culturelle très particulière, même si elle présente des variations considérables du nord au sud. La culture de la Côte du Nord-Ouest s'étendait de l'enclave alaskane au nord jusqu'aux rives de la Columbia dans l'état de Washington au sud, en passant par la Colombie Britannique côtière. Au nord vivaient les "Tribus maritimes", essentiellement localisées sur les îles côtières de l'Alaska et de la Colombie Britannique. Elle regroupait de célèbres sculpteurs de mâts-totems tels que les Haidas, les Nootkas, les Tlingits et les Tsimshians, tandis que les peuples du Fleuve et de la Baie occupaient le continent sur la Côte du Pacifique - tels les groupes Bella-Coola et Makah - laissant au sud les terres situées en bordure de la Californie du Nord aux Tillamooks et aux Yuroks, dont les cultures fusionnèrent avec celle des tribus californiennes. Le saumon représentait pour les peuples de la Côte du Nord-Ouest ce qu'était le bison pour les peuples des Plaines. Ce poisson magnifique, à la chair nourrissante et riche en huile, remontait chaque été les nombreux cours d'eau depuis le Pacifique. En outre, l'océan fournissait une abondante provision de poissons de haute mer comme le flétan et la morue, des crustacés et des loutres de mer, des lions de mer et des baleines - lesquelles étaient chassées, à l'aide de canots creusés dans des troncs d'arbres, par un grand nombre de ces tribus côtières. Ces groupes étaient aussi experts dans le travail du bois, abondamment fourni par les immenses, denses et presque impénétrables forêts de cèdres, de séquoias et de pins, essences qui, pour la plupart offrait une fibre relativement tendre et rectiligne. Exploitant ces ressources naturelles, ils construisaient de spacieuses maisons, des canots de haute mer et surtout, dans certains villages du nord, d'impressionnants mâts-totems, tandis que les Chilkats, une bande de Tlingits établis en Alaska du Sud, fabriquaient de magnifiques couvertures très recherchées. La mythologie de la Côte du Nord-Ouest est particulièrement riche et un grand nombre de récits des origines affirment l'existence d'une puissance suprême habitant les cieux, imaginés comme un domaine étagé en plusieurs niveaux dans lequel demeuraient des êtres puissants, souvent d'apparence humaine. C'est ainsi qu'abondent les histoires de monstres - d'aspect animal d'abord, puis humain - et de cannibales qui broient le crâne des hommes, ou de sorcières qui rôdent autour des tombes des shamans. De nombreux mythes tournent autour du Trickster - parfois Corbeau, parfois Rouge-Gorge, Geai Bleu ou Vison. Il s'agit toujours de créatures intelligentes, qui enseignent aux hommes de nombreuses choses, car dans cette société les humains ne sont pas considérés comme supérieurs aux animaux. Ainsi, dans les mythes racontant l'origine du mât-totem, c'est Corbeau et non l'homme qui est censé l'avoir apporté aux Kwakiutls - même si cette croyance est manifestement contredite par le fait bien connu que la sculpture sur bois à grande échelle ne fut probablement pas pratiqué par les tribus de la Côte du Nord-Ouest avant l'introduction des outils en métal à la fin du XVIIIe siècle, par l'intermédiaire de navires marchands, russes principalement, qui pratiquaient le négoce des fourrures de loutres de mer, alors très convoitées en Orient.

    Voici les principales tribus qui vivaient dans les territoires de la Côte du Nords-Ouest :

    • Les Eyaks,
    • Tlingits,
    • Haidas,
    • Nishgas,
    • Gitskans,
    • Tsimshians,
    • Haislas,
    • Haihais,
    • Bellas Bellas,
    • Bellas Coolas,
    • Oowekeenos,
    • Kwakiutls,
    • Salishs de la Côte Nord,
    • Nuu-chah-nulths (Nootkas),
    • Salishs de la côte Centrale,
    • Makahs,
    • Salishs de la côte Sud,
    • Quileutes,
    • Chemakums,
    • Salishs de la Côte Sud-Ouest,
    • Kwalhiokwas,
    • Chinooks,
    • Clatskanies,
    • Tillamooks,
    • Alseas,
    • Siuslaws,
    • Kalapuyas,
    • Coos,
    • Athapascans,
    • Takelmas.

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    A l'Ouest du Grand Bassin, par delà les Sawtooth Mountains, dans la région maintenant dénommée Californie, vivaient toutes sortes de tribus, représentant à peu près cinq des six familles linguistiques d'Amérique du Nord. Cette grande diversité contraste nettement avec la relative pauvreté des contrées comme le Nord-Est, où les seules langues parlées étaient l'algonquin et le muskogean. L'explication la plus probable est que cette région, située au bord du Pacifique, offrait un lieu de halte pour les nombreux groupes migrateurs, dont de petits détachements, peut-être lassés du voyage ou simplement querelleurs, s'établirent ici et là. Ces petits groupes - souvent surnommés "tribulettes" - faisaient preuve d'une hostilité surprenante les uns envers les autres, chacun d'eux développant des coutumes très distinctives. Au nord de cette région vivaient les Karocks et les Shastas, et au sud de ces derniers, on trouvait des tribus comme les Pomos, les Maidus et les Chumashs, célèbres pour leur vannerie tressée et torsadée. Les "tribulettes", vivaient en petits villages, constitués de huttes de broussailles en forme de dôme, ou de huttes construites de perches couvertes de nattes de joncs. La survie de ces peuples semi-nomades dépendait essentiellement du poisson, même si la chasse aux petits animaux - lapins, oiseaux, rennes et moutons de montagne - étaient également pratiquée. Il est difficile de résumer sommairement la mythologie de groupes aussi divers. Chez ceux du nord pourtant - chez les Karoks et les Shastas par exemple - émergeait nettement l'idée d'un créateur unique qui était parfois poussé à bout par le Trickster Coyote. "Vieil homme" ou Chareya, représentant le créateur, est le sujet du mythe shasta. Il comprend plusieurs éléments - la création des animaux et du paysage par exemple - qui sont assez caractéristiques du style de mythes engendrés en Californie du Nord.

    Voici les principales tribus qui vivaient dans les territoires de Californie :

    • Les Tolowas,
    • Karoks,
    • Yuroks,
    • Shastas,
    • Hupas,
    • Chilulas,
    • Whilkuts,
    • Wiyots,
    • Chimarikos,
    • Wintus,
    • Mattoles,
    • Nongatls,
    • Sinkyones,
    • Lassiks,
    • Wailakis,
    • Cathos,
    • Yukis,
    • Pomos du Nord,
    • Pomos du Nord-Est,
    • Pomos de l'Est,
    • Pomos du Sud-Est,
    • Pomos du Centre,
    • Pomos du Sud,
    • Kashayas,
    • Nomlakis,
    • Achumawis,
    • Atsugewis,
    • Maidus,
    • Yanas,
    • Konkows,
    • Nisenans,
    • Patwins,
    • Miwoks du Lac,
    • Wappos,
    • Miwoks du Littoral,
    • Miwoks, 
    • Yokuts de la Vallée Nord,
    • Costanoans,
    • Esselens,
    • Monaches,
    • Yokuts des Contreforts,
    • Yokuts de la Vallée Sud,
    • Tubatulabals,
    • Salinans,
    • Chumashs,
    • Kitanemuks,
    • Tataviams,
    • Serranos,
    • Gabrielinos,
    • Luisenos,
    • Cahuillas,
    • Cupenos,
    • Dieguenos.

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    Cette vaste et plate contrée s'étend du pied des Montagnes Rocheuses au Mississippi, et, du nord au sud, de la North Saskatchewan River dans l'actuel Etat d'Alberta presque jusqu'au Golfe du Mexique. On peut la diviser en trois grandes régions. A l'ouest se dressent les contreforts des Rocheuses, plutôt stériles et rocailleux; à l'est ondulent les terres de la Prairie où le Bassin du Missouri et du Mississippi s'effile dans les vallées, tandis que dans la zone centrale - qui englobe l'ensemble ou une partie des Provinces et des Etats d'Alberta, du Saskatchewan, du Dakota du Nord et du Sud, du Wyoming et du Montana - se trouvent les véritables Hautes Plaines, ancien domaine du bison. Cette région est sillonnée de rivières comme la Powder, la Bighom et la Platte, qui alimentaient de luxuriante vallées parsemées d'îlots de forêts, d'une importance vitale pour le mode de vie nomade de ses habitants - les Indiens des Plaines. Différentes souches linguistiques étaient représentées dans cette région - algonquien, siouen, caddoen, uto-aztèque et athapaskan - reflétant la diversité des milieux culturels précédents, qui pimentaient leur mythologie. Les tribus purement nomades commes les Pieds-Noirs, les Sioux (Lakotas) et les Comanches, bien pourvues en chevaux, parcouraient les Plaines à la poursuite du bison, et vivaient dans des tipis. D'autres tribus, comme les Mandans, les Pawnees et les Omahas, habitaient dans ce qu'on appelle des "loges" en terre, et n'utilisaient le tipi que lors des expéditions de chasse dans les Plaines. Ces peuples ont été classés comme les Indiens les plus "riches" d'Amérique, la richesse étant évaluée en fonction de la quantité de vivres disponibles - viande de bison, légumes et baies sauvages par exemple. Dans cette société, les hommes imploraient les Esprits associés à la fois aux animaux et au Ciel, dont le Soleil représentait la puissance suprême, même si les Etoiles du Matin et du Soir revêtaient une importance particulière pour les Cheyennes et les Pawnees, respectivement. Tous croyaient en l'existence d'une force qui pénétrait la nature toute entière et pouvait accorder à rendre homme, animal ou plante débordant de pouvoirs. Les cérémonies des Plaines étaient invariablement décrites en termes de récits mythologiques. Ces mythes faisaient souvent référence à l'origine de l'homme et de la terre, aux héros et à la topographie. Ainsi, dans la Genèse des Pieds-Noirs, c'est la figure mythique de Na'pi ou "Vieil Homme" qui non seulement créa les hommes et les animaux et agença la terre, mais aussi expliqua le pouvoir des rêves et enseigna au peuple de nombreuses choses. Les mythes sacrés servaient donc à exprimer un modèle de conduite fondamental qui, dans une certaine mesure, régissait la population. Ces mythes étaient souvent mis en scène lors de cérémonies complexes, si bien qu'ils demeurèrent, pratiquement inchangés au cours des générations successives - la Danse du Soleil des Sioux et l'O-kee-pa mandan en sont un bon exemple.

    Voici les principales tribus qui vivaient dans les territoires des Plaines :

    • Les Sarcees,
    • Crees des Plaines,
    • Blackfeet (Pieds-Noirs),
    • Gros Ventres,
    • Assiniboines,
    • Ojibwas des Plaines,
    • Crows,
    • Sioux tetons,
    • Hidatsas,
    • Mandans,
    • Arikaras,
    • Sioux Yanktonais,
    • Sioux Santis,
    • Cheyennes,
    • Poncas,
    • Omahas,
    • Sioux Yanktons,
    • Iowas,
    • Otos,
    • Pawnees,
    • Arapahos,
    • Kansas,
    • Missouris,
    • Kiowas,
    • Kiowas-Apaches,
    • Osages,
    • Commanches,
    • Wichitas,
    • Quapaws,
    • Apaches Lipans,
    • Tonkawas,
    • Kitsais.

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