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    Peu avant 1900, les polititiens d'Amérique du Nord décidèrent de "civiliser" agressivement les Indiens suivant les critères d'inspiration européenne hérités par les Etas-Unis et le Canada. Ils croyaient qu'un des obstacles majeurs à l'intégration était l'attachement des Indiens à la vie tribale. En séparant de leurs proches les enfants indiens (parfois dès l'âge de 4 ans) et en les envoyant dans des internats, situés de préférence loin de leur région et de leur communauté, on espérait parvenir enfin à les assimiler. Si les parents refusaient de laisser partir leurs enfants, les agents les menaçaient de leur retirer les rations alimentaires jusqu'à ce qu'ils acceptent. Certains essayaient de cacher leurs enfants mais la police de l'agence indienne recherchait et dénichait ceux-ci.

    LES INTERNATS

    La plupart des internats séparaient les enfants de leur famille pour une durée d'au moins huit à neuf mois. Pendant ce temps avait lieu une double atteinte à l'identité indienne : on effaçait tout signe extérieur et intérieur d'appartenance à la tribu et l'on enseignait aux enfants les valeurs et les comportements de la culture anglo-saxonne. La transgression des règles établies entraînait des punitions : dans certaines institutions, ceux qui mouillait leur lit devaient porter leur matelas toute la journée. Les enfants surpris à parler leur langue indigène ou à pratiquer des rites religieux traditionnels devaient rester des heures sur la pointe des pieds, les bras levés. Les filles désobeissantes recevaient l'ordre de trousser leurs jupes pour recevoir la fessée devant leurs camarades de classe. Un garçon fugueur pouvait être obligé à porter des habits féminins, fouetté avec un tuyau de caoutchouc ou enchaîné par la cheville à un boulet. La punition la plus courante était l'enfermement dans un sombre cachot, au pain et à l'eau.

     

     

    Au terme de l'année scolaire, bon nombre d'élèves étaient envoyés dans des familles euro-américaines où ils étaient mis aux travaux de la ferme et aux tâches domestiques tout en se perfectionnant en anglais et en s'imprégnant des valeurs chrétiennes. Ce programme d'été empêchait certains d'entre eux de retrouver leur famille avant des années.

    DES METHODES MILITAIRES

    Jusqu'après 1930, la vie dans les internats, souvent établis dans des casernes désaffectées, s'inspira du modèle militaire. Vêtus d'un uniforme, les enfants devaient gagner le réfectoire et les classes en rang, et une partie de leur temps libre était consacrée à l'entretien des locaux. Les élèves devaient se rendre à l'appel et se présenter à des postes de travail à différents oments de la journée.

     

    voir l'article sur la politique d'assimilation.


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