• Frères, nous appartenons tous à la même famille. Nous sommes tous les enfants du Grand Esprit. Nous suivons le même sentier. Nous étanchons notre soif à la même source. Et maintenant, des affaires de la plus haute importance nous amènent à fumer le calumet autour du même feu de camp.

    Frères, nous sommes amis. Nous devons nous aider les uns les autres à porter notre fardeau. Le sang de tant de nos pères et de nos frères a coulé comme l'eau sur le sol pour satisfaire la cupidité des hommes pâles. Nous-même, nous sommes menacés d'un grand malheur : rien ne les apaisera si ce n'est la disparition de tous les "hommes rouges".

    Frères, lorsque les premiers hommes pâles ont mis le pied sur nos terres, ils avaient faim ; ils ne savaient en quel lieu étendre leurs couvertures ni allumer leurs feux ; ils étaient faibles ; ils n'étaient capables de rien faire par eux-même. Nos pères ont eu pitié de leurs détresse, et ils ont partagé volontiers avec eux tout ce que le Grand Esprit avait donné à ses enfants "rouges". Ils leur ont donné à manger pour apaiser leur faim, des remèdes pour guérir leurs maladies ; ils ont étendu des fourrures sur le sol pour les faire dormir et ils leur ont donnés des terres pour leur permettre de chasser et de cultiver le mais.

    Frères, les hommes pâles sont comme les serpents venimeux : quand ils ont froid, ils sont faibles et sans danger ; mais réchauffez-les, et ils reprennent vigueur pour mordre et piquer mortellement leurs bienfaiteurs (...).

    Frères, les hommes pâles ne sont pas les amis des Indiens. Au début, ils n'ont pas demandé plus de terre que ce qu'il fallait pour construire un wigwam. Maintenant, rien de moins ne les satisfera que la totalité de nos terrains de chasse, du levant au couchant (...).

    Frères, mes hommes sont braves et nombreux. Mais les hommes pâles sont trop forts pour eux seuls. Si nous nous unissons tous, nous ferons en sorte que les fleuves rougiront les grandes eaux de leur sang.

    Frères, si vous ne vous unissez pas à nous, ils commencerons par nous détruire, et ensuite vous deviendrez pour eux une proie facile. Ils ont détruit de nombreuses nations d'hommes "rouge" parce que nous n'étions pas unis.

    Frères, nous devons nous unir. Nous devons fumer le même callumet. Nous devons combattre les uns pour les autres.

    Tecumseh, 1810.1811.


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