• Les Indiens des réserves continuaient à chasser, pêcher et pratiquer la ceuillette mais ni ces activités, ni leurs tentatives agricoles, ni leurs achats de bétail ne suffisaient à leur subsistance. Ils devinrent donc économiquement et politiquement dépendants du Bureau des affaires Indiennes et de ses agents qui fournissaient des vivres, des vêtements et des outils. Des Indiens faisaient la queue devant l'agence pour le paiement de leur rente annuelle. Ils recevaient aussi des rations de boeuf, mais souvent insuffisantes. Le Congrès avait réduit l'aide alimentaire à un moment où il aurait fallu l'augmenter. Un agent de la réserve Cheyenne a raporté que, "la distribution de boeuf une fois par mois et d'autres produits tout les quinze jours ne suffisaient pas à pallier le manque de nourriture."


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    Les hommes furent, comme je l'ai déjà dit, séparés des femmes et entourés de soldats. Puis ce fut tout le village indiens que les soldats encerclèrent. Lorsque les tirs commencèrent, ceux qui se trouvaient aux côtés du jeune homme qui lâcha le premier coup de fusil furent évidemment tués tout aussitôt. Puis on retourna les fusils, les canons Hotchkiss, ect...contre les femmes qui se trouvaient dans les tentes, sous un drapeau blanc. Bien entendu, dès qu'on leur tira dessus, tous prirent la fuite, les hommes dans une direction et les femmes dans deux différentes. Il y avait donc, globalement trois directions de fuite. Il y avait une femme avec un bébé dans les bras qui fut tuée alors qu'elle touchait presque le drapeau blanc. Bien entendu, les femmes et les enfants s'égaillaient dans tout le village circulaire jusqu'à ce qu'ils trouvent une issue. Et donc, tout près du drapeau blanc, une mère fut abattue avec son bébé; ne sachant pas que sa mère était morte, l'enfant tétait encore, et c'était un spectacle particulièrement pénible. Des femmes qui fuyaient avec leurs bébés furent tuées elles aussi, à bout portant ; de même pour certaines qui étaient visiblement enceintes. Tous les Indiens prirent la fuite dans ces trois directions.Enfin, après que la plus part d'entre eux eurent été tués, un cri se fit entendre, disant que ceux qui n'avaient été ni tués ni blessé devaient s'avancer, et qu'ils auraient la vie sauve. Les petits garçons qui n'étaient pas bléssés quittèrent leur refuge et, dès qu'ils furent en vue, une foule de soldats les entoura et les massacra sur place.

    Wounded Knee d'après American Horse


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    Les fonctionnaires des Affaires indiennes voulaient que les Indiens apprennent les techniques de l'élevage et les méthodes modernes de culture, de récolte et de rotation des sols. Ils prétendaient en outre que les Indiens se mettent à parler anglais "comme tout le monde", s'habillent et mangent à l'européenne, aillent à l'église, saluent le drapeau et célébrent patriotiquement la fête nationale du 4 juillet. En 1917, on lotit les terres de certains Sioux, qui reçurent la citoyenneté americaine. Au cours d'une cérémonie civique, en 1916, des Sioux de la réserve de Standing Rock attendent leur tour de tirer leur "dernière flèche" avant de devenir des "citoyens comme les autres".
     
     

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  • Qui dit à l'arbre qu'il est temps pour lui de faire sortir ses feuilles ? Qui dit à ces merles que les beaux jours sont revenus et qu'ils peuvent dorénavant retourner vers le Nord ? Les oiseaux comme les arbres obéissent à quelque chose qui possèdent la connaissance. Sans cela, aucuns d'entre eux ne pourrait prendre une décision. Souvent je viens m'asseoir seule dans le désert pour observer toutes ces myriades de petites fleurs, et je me dis à moi même: Qui vous a dit que le pringtemps était de retour pour que vous puissiez éclore ? Quelque chose de trés Grand ordonne à tous la manière de vivre. Nous sommes pareils aux fleurs. Nous vivons et nous mourrons et, sur nous même, ne connaissons rien. Mais il y a un grand mystère qui nous enseigne. Il nous enseigne la manière de vivre. Et lorsque nous devons mourir, nous sommes alors envahis par une joie. Il n'existe aucune différences car face à la mort, nous redevenons tous semblables.

    Chiparopai, femme de la tribu Yuma. 1909.


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    Nous leur enseignons la façon de chasser pour se procurer la nourriture, et aussi de se défendre contre nos ennemis. Mais nous n'avons nul besoin de vos écoles. Nous nourrissons l'espoir que nos enfants sauront rester tels que le Grand Esprit les a conçus, tout comme leurs pères le furent, c'est-à-dire des Indiens. Le Grand Esprit a créé differentes sortes d'hommes et a donné à chacun d'entre eux un pays pour s'y établir et vivre de même. Il a transmis à chacun d'entre nous des dons correspondant à nos propres besoins. Aussi, nous n'avons aucune intention de modifier les desseins du Grand Maître de la vie.

    Neamathla, chef Séminole, discours au gouverneur de Floride sur la façon dont les Séminoles éduquent leurs jeunes gens, 1823.


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